Phytorestore
http://www.phytorestore.com/fr/Phytorestore, paysagiste d’un nouveau modèle écologique de cité-jardin à Versailles
23 avril 2018Le projet de ville du futur « Terres de Versailles », porté par ICADE avec l’agence de paysage et design écologique Phytorestore, l’agence d’architecture Lambert & Lénack et la maison Deyrolle, a remporté le concours d’aménagement de l’ancienne caserne Pion à Versailles. Le projet est très innovant en matière de paysage écologique, agriculture urbaine participative et valorisation innovante de l’eau.
Invisible depuis le parc du Château de Versailles
La nouvelle cité-jardin prend place sur 20 ha et est parfaitement intégrée dans le contexte paysager du château de Versailles. Plus de la moitié de la superficie du site sera conservée en espaces paysagers, soit plus de 10ha.
Une « terrasse-fruitière » vient ainsi masquer les vues depuis le parc du château tout en offrant un cordon boisé et fertile aux futurs habitants. Reprenant les codes des grandes allées Versaillaises, elle sera plantée d’arbres fruitiers et deviendra un lieu de vie et de production fruitière intégrée dans le projet d’une nouvelle agriculture urbaine. Ce traitement paysager avec des arbres fruitiers s’inscrit déjà parfaitement dans l’héritage historique du parc de Versailles. La pointe nord ne sera pas bâtie, mais dédiée au maraîchage et aux sports et se terminera par un jardin lacustre venant souligner les lignes du grand paysage.
Un nouveau paysage écologique respectueux de l’héritage hydraulique du parc de Versailles
« Loin de se cantonner à un rôle purement esthétique ou d’intégration des bâtiments, le paysage conçu par l’agence Phytorestore sera très innovant au niveau des thèmes de l’agriculture urbaine et de la gestion de l’eau innovante, thèmes incontournables dans le paysage d’aujourd’hui », explique Thierry JACQUET, Paysagiste-concepteur, président de PHYTORESTORE
Le mail central servira à collecter les eaux de pluie de l’ensemble du quartier, les dépolluer en zéro rejet pour l’extérieur et les mettre en valeur notamment via la création d’un plan d’eau avec qualité eau de baignade pouvant aussi servir à irriguer d’importants jardins potagers, créant ainsi une toute nouvelle approche de l’agriculture urbaine autonome en termes de ressources locales. Ces eaux dépolluées réutilisées pour l’arrosage des cultures vivrières et la création de zones humides favoriseront aussi la biodiversité et la séquestration du carbone contre le réchauffement climatique. Avec une gestion in situ adaptée, le projet réduira l’impact entre 60t et 100t de C02.
Une telle action de valorisation de l’eau s’inscrit bien dans l’histoire du parc de Versailles qui a toujours été à la pointe de l’innovation en matière d’hydraulique.
Le paysage sera aussi nourricier puisque des potagers et vergers participatifs occuperont la majeure partie de la pointe nord du site pour alimenter en cycle court le magasin de ce nouveau quartier.
Ce projet illustre les tendances de fond du « paysage » du futur, plus orienté vers les solutions écologiques en matière de gestion de l’eau et de réduction de l’empreinte carbone, avec des projets tendant vers une autarcie écologique du quartier et pouvant intégrer une démarche participative avec les futurs habitants.
Un nouveau modèle de cité-jardin, un nouveau modèle d’agriculture urbaine participative.
Cette cité-jardin modèle a tout d’abord été pensée du point de vue des innovations écologiques.
Dans cette cité-jardin, un nouveau modèle de jardin d’insertion sociale et de production de produits bio sont conçus avec une logique de valorisation directe dans un cycle court pouvant être concrétisé par un magasin de vente dans le quartier, via l’enseigne alimentaire bio : « NaturéO ».
Ici, il ne s’agit pas d’une agriculture urbaine gadget. Ce projet s’inspire directement des expérimentations en agriculture urbaine menées par la maison Deyrolle. La production pourra aussi être mise à disposition du magasin NaturéO et cela pour tous les habitants de Versailles.
L’objectif est de faire une véritable « éco-ferme de quartier » qui sera à la fois lieu de production et de formation. Fermes d’Avenir cible pourrait accueillir 300 stages dès la première année d’activités. Également 150 jardins de 64 m2 chacun pourront être réservés par les résidents. Ces derniers bénéficieront des conseils de l’éco-ferme du quartier.
Chiffres-clés et concepts
- Intervenants : ICADE, Aménageur / LAMBERT & LENACK, Architectes coordinateurs / PHYTORESTORE, Paysagistes / DEYROLLE (Assistant à Maîtrise d’Ouvrage), Philosophie du projet urbain / OTEIS : Bureau d’études VRD / BERGER&BERGER, Plasticiens
- Planning : Etudes 2018-2019 / Chantier 2019-2024
- Superficie : 20 ha