De l’Agrément Recherche pour les Entreprises de Services Numériques : pour ou contre ?
30 mars 201642 Consulting, cabinet de conseil et d’ingénierie informatique créé en 2006, est pluridisciplinaire par vocation : ses revenus récurrents sont issus du secteur Bancaire, mais les missions qu’il a réalisées pour les Chaînes Audiovisuelles, où il est question de Big Data, l’ont projeté dans de nouveaux univers-métiers. Sans compter un projet naissant d’intelligence artificielle pour les RH, qui pourrait amener une petite révolution dans le traitement des CV.
Vendre de la R&D sans céder sur l’Agrément Recherche
42 Consulting est ainsi animé par le désir d’apporter du neuf dans les process à la demande de ses clients, et de se confronter à de nouveaux projets ardus, qui le mettent au défi. L’entreprise en retire un vrai profil de société innovante, que le CIR soutient pleinement ces dernières années. Ses talents sont reconnus, ses clients lui confient des projets de R&D de plus en plus pointus. Certains d’entre eux, appréciant cette capacité à traiter des sujets de R&D complexes et originaux, l’ont priée de solliciter le fameux « Agrément CIR du Ministère de la Recherche ».
Après réflexion, 42 Consulting n’a pas souhaité suivre cette voie de l’Agrément Recherche, un label pourtant très recherché et très apprécié des donneurs d’ordre. En effet, si un tel Agrément est un argument commercial puissant pour un sous-traitant, il comporte en revanche un inconvénient majeur, souvent rédhibitoire : il interdit à l’Entreprise de Services du Numérique l’accès au CIR au titre de toute la R&D qu’elle réalise pour ses clients.
42 Consulting a ainsi choisi de conserver son CIR à son entier profit, sans en céder les droits à ses clients : ceux-ci lui achètent donc le produit brut de sa R&D au juste prix, sans chercher à obtenir un bénéfice annexe pour eux-mêmes sous forme de CIR. 42 Consulting avance ainsi à contre-courant de bien des cabinets d’ingénierie informatique, qui ont souvent fait la démarche d’obtenir cet Agrément Recherche sous la pression de leurs clients souhaitant ainsi financer une partie de leur recherche externalisée.
C’est en 2012 que 42 Consulting, sensibilisé par NÉVA, a pris pleinement conscience des possibilités offertes par le dispositif du Crédit Impôt Recherche. Avec l’aide de NÉVA, 42 Consulting a obtenu à titre rétroactif le bénéfice du CIR pour les années 2009 à 2011. La solidité des dossiers présentés à l’Administration lui a permis d’éviter tout redressement à l’issue du contrôle fiscal dont il a immanquablement fait l’objet. Accompagné par NÉVA dans les démarches de mise en œuvre du CIR, puis tout au long du contrôle fiscal, 42 Consulting a obtenu in fine la validation totale des crédits d’impôts déclarés.
Tous ses travaux de R&D menés pour le compte de ses clients, aussi hétérogènes soient-ils, ont pu prétendre au CIR. C’est notamment le cas dans le secteur de la Banque Assurance, où 42 Consulting apporte une expertise de conseil et d’intégration de systèmes complexes dans la banque d’investissement et la gestion d’actifs. Le cabinet aide ses clients à optimiser leur chaîne d’informations, en leur conseillant les solutions logicielles sur-mesure les mieux adaptées pour améliorer leur productivité. Ses équipes intègrent des applications hétérogènes et fournissent des services très poussés de customisation, des modules complémentaires et interfaces originales dédiées à leurs besoins. La conception de ces « add-ons » très complexes implique un important effort de recherche-développement : un travail d’intégration sophistiqué que le CIR a financé en partie.
Dans l’audiovisuel, un secteur soumis à une digitalisation accélérée avec la convergence des médias et des télécoms, 42 Consulting participe à des programmes de R&D autour de la segmentation fine des offres de contenus selon les profils. Ce dernier domaine en est encore aux prémices, mais son avenir est très prometteur : l’analyse des « logs » fournis par les box, par exemple, permettra de mieux connaître l’évolution des attentes des clients, grâce à des algorithmes de plus en plus évolués.
Enfin, toujours à l’affut de nouveaux domaines où exercer sa réflexion et son expertise, Stéphane Laurent, le président fondateur de 42 Consulting, évoque un nouveau projet lié au dépouillement automatique des CV. Il est vrai que dans une ESN telle que la sienne, la chasse aux talents est constante, les réservoirs de CV multiples et le travail de dépouillement et de sélection conséquent. C’est donc dans une logique de productivité interne que 42 Consulting s’est lancé dans la mise au point d’un système expert auto-apprenant de classification des profils. Le projet est expérimental aujourd’hui, sur un corpus de quelques centaines de CV. Mais il n’est pas dit que la nouvelle ne fasse pas, le moment venu, le tour des DRH ! En tous cas, le CIR, là encore, permet de financer les avancées de la recherche française.
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