La salle de presse

CYCL’EAU a permis à Vichy Communauté de présenter un projet de la voirie, visant à ne plus canaliser mais à infiltrer l’eau à la parcelle. Autrement dit, à recréer les conditions d’un territoire perméable en pleine ville. Ce projet pilote privilégie, à l’échelle d’une rue et d’un quartier, des solutions fondées sur la nature, pour absorber les eaux pluviales et les pluies d’orage d’intensité décennale.

Projet  pilote

La communauté d’agglomération de Vichy a explicité des réalisations récentes, menées dans les rues de la ville, pour gérer les eaux de pluie.

La visite guidée a été conduite par Christine Morin, directrice des services assainissement et gestion des déchets à Vichy Communauté. Elle a commenté un ensemble de réalisations sur les hauteurs de la ville, permettant une gestion intégrée des eaux de pluie, pour ne plus canaliser mais infiltrer l’eau à la parcelle. Cap sur des solutions fondées sur la nature !

Les services de l’Assainissement, de la Voirie et des Espaces Verts ont travaillé de concert sur la conception et la réalisation d’un ensemble d’initiatives. Cette collaboration inter services est l’une des premières leçons à retenir de ce retour d’expérience.

Ces réalisations passeraient presque inaperçues pour un œil non averti. L’objectif de réalisations, jardins de pluie, puits perdus, arbres de pluie et bassins d’orage est de faciliter l’infiltration des eaux de pluie en ville.

Les services de Vichy Communauté ont mis en place au printemps un jardin de pluie expérimental dans une zone résidentielle, la zone des Garets, sur les hauteurs de Vichy. Il ne s’agit pas simplement de « revégétaliser » les quartiers, mais bien de construire des ouvrages résilients qui ont vocation à infiltrer la pluie courante et éviter les effets dévastateurs d’une pluie d’orage, voire d’intensité décennale, dans une zone où les débordements sont fréquents, avec des inondations chez les riverains.

Le « bassin d’orage », destiné à la rétention/infiltration, est situé au niveau du boulevard urbain (capacité de 350 m³) : il permettra de retenir une pluie d’intensité décennale.

Le « jardin de pluie », 80 m2 de surface pour une profondeur de 1m, recueille les eaux pluviales, il accueillera cet automne des arbres nourriciers et des arbustes.

Enfin, sur une rue en pente, plusieurs « arbres de pluie » plantés en bordure de trottoir dans de mini jardins plantés tous les quelques mètres, permettent une infiltration des eaux de pluie à même la rue.

L’infiltration naturelle génère des économies à la fois immédiates et de long terme si on la compare à la méthode habituelle, la canalisation d’évacuation – car qui dit canalisations, dit installation, maintenance et remplacement à terme.

Ces ouvrages, pilotes à Vichy, empêchent au niveau d’une rue ou d’un quartier la surcharge des réseaux et limitent le déversement d’eau sale dans la rivière : l’eau s’infiltre en ville comme elle le fait dans la nature, plutôt que d’être retenue par des surfaces bétonnées ou goudronnées.

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