Le centre de tri des déchets ROAF, entièrement automatisé, maximise les taux de récupération grâce aux trieuses TOMRA

Ouvert en 2014, ROAF est un centre de tri des déchets entièrement automatisé doté des trieurs optiques de TOMRA ; il est le deuxième centre de tri des déchets solides municipaux en Norvège. Depuis qu’elle a supprimé la collecte sélective des plastiques, l’usine a pu augmenter ses taux de récupération des matières organiques et des plastiques, en gardant la maîtrise de son impact environnemental. L’usine atteint un taux de recyclage des plastiques de l’ordre de 50 % , en conformité avec les objectifs fixés par l’UE pour 2025. Elle utilise également les matières organiques récupérées pour produire du biogaz et alimenter ses camions de collecte des déchets.

L’installation est située à Skedsmokorset, près d’Oslo. Elle collecte et trie les déchets de 7 villes. Jusqu’en 2015, les plastiques étaient collectés au pied des maisons, séparément tout comme le papier, le carton, et les déchets résiduels. Malheureusement, on perdait pourtant beaucoup de matières recyclables car elles étaient déposées avec les déchets ménagers. Jugées contaminées, donc impropres au recyclage, elles partaient à l’incinération. Afin d’optimiser la récupération des ressources et d’atténuer l’impact négatif de l’incinération, TOMRA et ROAF ont examiné la composition des déchets ménagers pour proposer une nouvelle approche de la gestion des déchets pour les sept municipalités desservies.

Le tri des déchets mixtes favorise la valorisation des ressources

Sur la base d’une analyse de la composition des déchets, et de tests sur des échantillons dans le centre d’essai de TOMRA en Allemagne, et localement en Norvège, a été développé un nouveau modèle commercial. La nouvelle approche comprend un changement dans les pratiques de gestion et de collecte des déchets de la région et la construction d’une nouvelle installation de tri. D’une part, les municipalités desservies par ROAF ont supprimé la collecte sélective consacrée aux plastiques pour la remplacer par une collecte basée sur 3 conteneurs : les habitants jettent les biodéchets dans des sacs verts et les déposent avec les plastiques et les résidus dans le conteneur de déchets solides municipaux, qui sera ramassé par un camion ROAF jusqu’au centre de tri. Un deuxième conteneur est fait pour le papier et le carton, le troisième est dédié aux emballages en verre et en métal.

A été construit le premier centre de tri entièrement automatisé au monde pour les déchets solides municipaux. Après 3 ans passés sur les études de conception et la planification, le constructeur allemand STADLER a livré l’usine en seulement 3 mois, recevant d’ailleurs un Prix d’excellence à ce sujet, en 2014. Les trommels, ouvreurs de sacs, séparateurs balistiques, séparateurs à courants de Foucault, aimants aériens et cribles vibrants travaillent à l’unisson des trieurs optiques les plus avancés de TOMRA. 16 AUTOSORT™ traitent 40 tonnes de déchets de l’heure. À partir de ces déchets, les unités récupèrent les biodéchets, le papier et les plastiques avec des niveaux élevés de précision dans le processus de tri.

Une fois que les matières organiques et les résidus collectés auprès des ménages devant les maisons arrivent au centre de tri, ils sont introduits dans l’installation. Tout d’abord, 3 AUTOSORT™ de TOMRA séparent les sacs verts des autres déchets. Tandis que les sacs verts sont envoyés vers un site de biogaz, où les matières organiques sont transformées en biogaz pour alimenter les camions de collecte de l’usine et les bio-fertilisants, les autres sacs de déchets subissent d’autres étapes de tri. Différents cribles à tambour séparent les matériaux en fonction de leur taille, avant que des séparateurs balistiques et 16 AUTOSORT™ de haute précision n’entreprennent une différenciation beaucoup plus précise par type de matériau. Grâce aux technologies avancées des unités de tri basées sur des capteurs, dont le NIR et le VIS, cinq types de plastiques différents (LDPE, HDPE, PP, PET et plastiques mixtes), ainsi que le papier, peuvent être séparés avec précision. Dans la dernière étape, des aimants et des séparateurs à courant de Foucault éliminent les fractions métalliques. Toutes les fractions individuelles générées sont stockées dans des bunkers et vendues à des transformateurs européens, pour devenir des recyclats de haute qualité.

En 2014, l’usine s’était déjà fixée des objectifs ambitieux, mais avec le recul, l’optimisation des processus et les derniers équipements ont permis d’augmenter considérablement la valorisation des plastiques et des déchets solides municipaux. Alors qu’en 2014 les objectifs de tri étaient fixés à 2 500 tonnes de plastiques et 6 000 tonnes de matières organiques par an, la capacité en 2021 atteint 3 600 tonnes pour les plastiques et 11 500 tonnes pour les biodéchets. Enfin, depuis l’automatisation de l’usine en 2014, le tri manuel n’est plus nécessaire, et le personnel a pu être affecté à d’autres tâches au sein de l’entreprise. ROAF envisage d’atteindre des taux de recyclage de 70 % en 2030. Une ambition conforme aux objectifs fixés par l’UE, fixés pour le plastique à 55 % et pour les déchets solides municipaux à 60 % d’ici 2030.

Tom Roger Fossum, directeur technique de ROAF, a commenté : « Depuis le début de notre collaboration, nous sommes convaincus d’avoir choisi les bons partenaires. Tant TOMRA que STADLER ont toujours été à nos côtés, ils ont déployé des efforts considérables, fait jouer leurs synergies et se sont appuyé sur notre expérience du terrain pour réaliser le projet. Une démarche payante, comme les résultats l’ont prouvé. » Oliver Lambertz, vice-président et chef du développement commercial de TOMRA Recycling ajoute : « J’accompagne le projet depuis le début et j’ai pu voir comment les réflexions et les essais initiaux se sont transformés en un projet révolutionnaire additionnant les meilleures pratiques. Ce que nous avons obtenu, c’est un système de gestion des déchets optimisé, qui rend superflue la collecte séparée des plastiques. Nous avons pu augmenter les taux de récupération et tirer le meilleur parti de nos ressources. Au final, nous ne perdons que très peu de choses« .

La contribution de TOMRA au changement de système

ROAF et la transformation qu’ils ont opérée peuvent être considérés comme un modèle, en matière de gestion et de recyclage optimisé des déchets. Ce système n’est pourtant pas duplicable partout, les infrastructures étant variées. Ici, on a obtenu des taux de valorisation des plastiques et des déchets plus élevés en ne collectant pas les plastiques séparément mais avec les matières organiques et les résidus dans le conteneur de déchets solides municipaux. Le succès repose sur la technologie appropriée. En associant une nouvelle gestion des déchets et des technologies de tri avancées appropriées, le tri des déchets mixtes est apparu comme une solution adaptée à cette partie sud de la Norvège. ROAF se classe aujourd’hui N°2 en volume du traitement des déchets ménagers en Norvège.

Des forces conjointes travaillant vers un objectif commun

Faire la différence et permettre le changement ne se fait pas tout seul. Il faut une collaboration fructueuse et ciblée, une direction commune. La société norvégienne de gestion des déchets s’est fixée pour objectif d’augmenter les taux de recyclage et d’exploiter le maximum de ressources pour qu’elles ne soient pas gâchées. Pour transformer ce rêve en réalité, le choix des bons partenaires est crucial.  » Notre objectif était d’automatiser le tri des déchets et d’améliorer notre système de gestion des déchets. Nous travaillons avec TOMRA depuis longtemps, nous sommes convaincus par leur technologie, leur expertise et leur service. Ils vont plus loin, s’associent pour trouver la meilleure solution, et s’engagent dans la mise en œuvre et l’optimisation continue du processus. Pour nous, c’est un partenaire indispensable « , a souligné Tom Roger Fossum. Trois entreprises motivées, ROAF, TOMRA et STADLER, se sont unies pour transformer les ambitions de ROAF en réalité et montrer qu’il n’y a pas qu’une seule approche pour une gestion efficace des déchets, que la collaboration ouvre des opportunités nouvelles lorsqu’il s’agit de faire progresser le recyclage.