Sur Twitter : plus de love et moins de lave
17 mai 2010Eyjafjallajokul, un nom impossible à retenir, mais qui oubliera le volcan islandais qui a bloqué le trafic aérien et impacté l’économie internationale en avril 2010. Quant aux voyageurs immobilisés, ils se retrouvent désarmés en tentant vainement de joindre les centres d’appels des compagnies aériennes saturés. Restait le plan T comme Twitter, le site de micro-blogging. En quelques heures “nuage” et “volcan”, mais aussi getmehome (ramène-moi à la maison) et roadsharing (covoiturage) sont entrés dans le top 5 des hashtags (mots-clés) les plus populaires. Normal, c’est le moyen idéal pour choisir les tweets (mini-messages de 140 signes) spécifiquement dédiés à l’éruption et à ses effets.
Twitter oblige, les passagers passent de l’état de solitaires à celui de solidaires. Une avalanche de gestes dopée par le potentiel de diffusion, quasiment illimité, du réseau. Ainsi, il devient subitement possible de trouver une chambre à Tokyo, où et quoi manger pour pas cher à Istanbul, une voiture, un bus, un transatlantique, un cargo, un yacht privé et même… un canot à moteur! Pendant tout un week-end, le compte @calaisrescue a été jusqu’à proposer des allers-retours entre Calais et Douvres dans des bateaux gonflables. La preuve est définitivement faite : avec 105 779 710 utilisateurs enregistrés, 3 milliards de requêtes par jour, 55 millions de nouveaux Tweets, 600 millions de recherches, 300 000 nouveaux utilisateurs par jour et 180 millions de visiteurs uniques par mois, Twitter, c’est efficace.